Quel que soit votre âge, votre genre, vos convictions, vos origines, le cyberharcèlement peut toucher tout le monde et entraîne des effets dévastateurs dans certains cas. Insultes, menaces, revenge porn, haine contre l’identité, harcèlement sexuel… Ces agressions relèvent du délit et vous devez vous protéger. 

Voici quelques conseils pour vous aider si vous faites face à ce fléau.

Le réflexe à avoir !

Prenez le plus tôt possible des captures d’écran du harcèlement. Si vous n’utilisez pas l’application SafeBear, les captures d’écran seront un bon moyen pour expliquer la situation à vos proches mais aussi votre seul moyen de prouver qu’il y a eu une agression en cas de poursuites judiciaires. 

L’application SafeBear facilite la récolte des preuves en garantissant notamment leur caractère authentique.

"Sur le plan de la preuve, la simple capture d’écran est insuffisante et ne peut constituer qu’un commencement de preuve par écrit." Chambre Nationale des Commissaires de justice - 2023

Parlez-en

Mais pas à n’importe qui. Parlez de votre situation à une personne de confiance, un ami proche ou un membre de votre famille. Il doit s’agir de quelqu’un de mature et compréhensif qui sache faire preuve de tact. Dans une situation comme celle-ci, l'isolement peut avoir un effet dangereux sur votre santé. Si vous souhaitez en discuter avec un professionnel vous pouvez contacter une association de lutte contre la haine. Si vous sentez votre état de santé se dégrader, appelez un professionnel de santé comme un psychologue ou un psychiatre, ou simplement votre médecin traitant. 

Quelle que soit la personne à qui vous vous confiez, penser à lui donner le plus de détails possible. Plus vous en dites, plus rapidement cette situation se règlera. 

Si vous êtes mineur et/ou victime de harcèlement scolaire, pensez à en parler à un adulte. Ça peut être un parent mais aussi un grand frère ou une grande sœur. Vos professeurs, les surveillants dans la cour, les CPE et les infirmiers scolaires sont également là pour vous écouter, même si le harcèlement se fait en dehors de l’établissement. Si vous craignez de vous confier à un adulte, vous pouvez le faire auprès d’un ami de confiance et lui demander de vous accompagner. L’essentiel est de ne pas rester seul.

Prenez du recul sur la situation 

Facile à dire, difficile à faire quand notre esprit est monopolisé par la malveillance dont on est victime. Cependant, trouver une occupation qui libère l’esprit est le meilleur moyen de prendre du recul et respirer un grand coup. Au cinéma par exemple, votre téléphone est éteint pendant deux heures et c’est un temps pendant lequel vous n’aurez aucune inquiétude à avoir. Faire du sport ou lire sont également deux bonnes solutions, à condition de s’éloigner des réseaux sociaux pendant la durée de votre activité. 

“Don’t feed the trolls”* 

 *“Ne nourrissez pas les trolls”

Cette recommandation de la CNIL vous incite à ne pas répondre à la provocation. Réagir aux insultes peut envenimer une situation, les attaques peuvent se multiplier et d’autres harceleurs peuvent être attirés. Si vous cherchez à vous venger, insulter et/ou menacer en retour, vous commettez vous même un délit. Cependant, que l’on réagisse ou non, l’agression peut se poursuivre. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution pour arrêter un agresseur et l’issue du problème dépend des situations. Il peut être très frustrant pour la victime de laisser faire son agresseur impunément. Si vous tenez absolument à répondre, restez neutre. Vous pouvez dire STOP à un harceleur et lui demander de retirer le contenu haineux à votre encontre. Vous pouvez rappeler à votre agresseur que vous connaissez vos droits et qu’il s’agit là d’un délit. Vous avez le droit de porter plainte, la loi est là pour vous protéger. 

Protégez vous

Le moyen le plus rapide et efficace de mettre fin à l’agression en ligne est de signaler le contenu et de bloquer la personne. Vous pouvez également faire la demande auprès des plateformes pour faire retirer du contenu à votre encontre.

Signaler des comportements inappropriés sur X (Twitter)

Signaler des comportements inappropriés sur Facebook

Signaler des comportements inappropriés sur Instagram

Signaler des comportements inappropriés sur Tik Tok

Signaler des comportements inappropriés sur SnapChat

Portez plainte

Si la situation est grave, que votre santé mentale et/ou physique est affectée, portez plainte. Il est recommandé de signaler le délit auprès de la plateforme PHAROS, portail officiel de signalement des contenus illicites de l'Internet. Il ne s’agit cependant pas d’un dépôt de main courante ni d’un dépôt de plainte .

Pour engager des poursuites judiciaires, déplacez vous en commissariat de police ou en gendarmerie. Vous pouvez dans un premier temps déposer une main courante. Ce signalement n’engage pas nécessairement une enquête mais il s’agit d’un premier dépôt de preuve. Si toutes vos démarches pour vous protéger n’ont pas abouti, portez plainte.

Et après ? 

Parce que porter plainte ne sonne malheureusement pas la fin de l’épreuve, il faut penser à la suite des événements. Le temps de l’enquête réalisée par les autorités judiciaires le cyberharcèlement peut se poursuivre, voire même après condamnation si le délit est effectué par plusieurs personnes distinctes. De plus, le cyberharcèlement est un délit grave qui laisse de nombreuses séquelles psychologiques. 

Dans tous les cas de figure, il ne faut pas négliger les signaux du corps et de l’esprit. Il est essentiel d’être accompagné par un professionnel de santé (psychologue, psychiatre, pédopsychiatre), ne serait-ce que pour avoir un avis extérieur avisé, même une fois l’épreuve passée.